Les attaques stupides contre le jeûne

Top 7 des Attaques les plus Bidons contre le Jeûne

Publié par Le Nouveau Paradigme sur 13 Avril 2016, 13:59pm

 


Le jeûne, qu’il soit court ou intermittent, de l’ordre de 16 à 30 heures, ou plus long, de l’ordre de 2 à 7 jours (voire plus), séduit de plus en plus.

Les bienfaits sur la santé de volontairement mettre son organisme au repos pendant une durée déterminée s’accumulent de plus en plus, avec des publications très positives publiées dans des revues prestigieuses.

Sans nul doute, jeûner est une pratique pleine de bon sens, qui ne coûte strictement rien, et qui permet de rétablir des rythmes biologiques normaux, fortement perturbés par notre mode de vie occidentale.

Manger 3 à 4 fois par jour, selon des pyramides alimentaires officielles très discutables, n’est pas un rythme auquel notre organisme est habitué. De récentes publications mettent justement en avant le rôle bénéfique d’un jeûne intermittent ou d’une restriction calorique sur de nombreux processus biologiques.

Malheureusement, et malgré tous ces avantages, jeûner perturbe. Ne pas manger, c’est faire dans l’esprit de la masse quelque chose de mal, de bizarre, de spirituel ou de dangereux.

Alors voici un résumé, mélangeant humour et sérieux, des attaques les plus bidons que l’on peut entendre en tant que jeûneur (et comment y répondre).

Ouvrez grandes vos mirettes, on va pleurer ensemble.

1. Tu vas mourir si tu ne manges pas !


On commence par le point God Win, l’attaque ultime du réfractaire de base, le gros bourrin qui vous fait mourir de rire ou de tristesse, à vous de choisir.

Malheureusement pour lui, et heureusement pour nous qui jeûnons, le risque de mourir est plutôt faible. Dans une situation normale, par exemple lors d’un jeûne de 16 heures, 30 heures, 3 jours, ou même 7 jours, le risque de mourir de faim est inexistant.

En réalité le corps s’adapte très bien au manque de nourriture, et si l’on supporte plutôt mal le manque d’eau à cause de la déshydratation, nous pouvons survivre pendant 30, 40, voir 60 jours sans manger.

Se priver de nourriture pendant des périodes aussi longues ne sont pas sans conséquence pour la santé, car l’ensemble des réserves glycogéniques (le suuucre) et lipidiques (le graaas) seront épuisées, et ce sont bien les protéines qui seront utilisées (donc les muscles, le cœur, etc.)

2. Tu vas faire une hypoglycémie !


Ou son célèbre cousin germain « Tu vas tomber dans les pommes ! » est une attaque de premier choix contre le jeûne.

Hé oui, manquer un repas, c’est manquer d’énergie, c’est aussi manquer de glucose et ça, c’est dangereux.

Malheureusement, dans la grande majorité des cas, c’est totalement faux. L’hypoglycémie est un phénomène grave qui amène vers la perte de connaissance et qui doit être pris au sérieux.

Faire peser sur les épaules de toutes les personnes qui sautent le petit-déjeuner ou qui jeûnent durant 3 jours le risque d’une hypoglycémie n’est pas sérieux, et demeure infondé.

En réalité, et cela est d’autant plus vrai quand le corps est habitué à utiliser les réserves de lipides à la place des réserves glycogéniques, notre corps est capable de palier aux manques de nourriture et s’adapte à l’épuisement de glycogène.

Il faut savoir que notre organisme possède une seule voie métabolique pour traiter les apports en glucides (en sucres), alors qu’il en dispose de 3 différentes pour fabriquer de l’énergie à partir d’autre chose.

Une fois vos réserves en glycogènes épuisées, le corps sera capable de transformer les réserves lipidiques en cétones par exemple. Cette capacité est d’autant plus performante que l’on s’y entraîne régulièrement… en jeûnant !

Pour ne citer que ma propre expérience, j’ai réalisé pendant une très longue période tous mes entraînements de sport (1h30 de Krav Maga) à jeun depuis 24 à 30h sans le moindre problème.

Restez toutefois vigilant, et commencez progressivement.

3. Les professionnels disent qu’il faut manger 3 fois par jour !


4 fois même avec le goûter ! Selon les recommandations officielles, il faut manger à heures fixes, 3 à 4 fois par jour, avec des apports caloriques bien répartis au cours de ses repas.

Sauter un repas est parfois décrit par les professionnels de la santé comme un comportement à risque car certaines études auraient dit que… bla bla bla.

Les études souvent mises en avant dans ce cas précis sont mal interprétées, bénéficient de financement de l’industrie agroalimentaire, et ne reflètent pas la réalité.

La réalité est que notre organisme n’est pas conçu pour ingérer de la nourriture aussi régulièrement, et cela est encore plus vrai quand cette nourriture est essentiellement composée de produits transformés, des farines blanches, riche en sucres avec une densité nutritionnelle dramatiquement faible.

A ce jour, cette vision de jeûner régulièrement n’est pas soutenue par les saintes voies officielles. Rien de surprenant là-dedans, et cette situation risque de perdurer, alors autant ignorer les remontrances non éclairées de nos autorités compétentes.

4. Les périodes de famines c’est comme des jeûnes, pourtant on n’est pas en meilleur santé !

C’est une attaque que j’ai – réellement – eu l’occasion d’entendre contre le jeûne. Autrement dit, si le jeûne était si bon que ça pour la santé, alors les populations affamées durant les famines devraient en être heureuses…

Mais encore ? Les famines décrivent des épisodes dramatiques de manque de nourriture pendant de très longue période, ce qui ne correspond absolument pas à la définition du jeûne.

La sous-nutrition n’a malheureusement rien à voir avec le jeûne. C’est un amalgame incohérent, non recevable et incomparable avec le jeûne, et surtout intermittent.

5. Tu jeûnes ? T’es dans une secte !?

Voilà une attaque que je verrais bien Jean-Michel Cohen balancer en pleine émission télévisée. Il y aurait même le fameux groupe gouvernemental de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) qui surveillerait des personnalités du net qui vante les mérites du jeûne, ainsi que certaines pratiques du jeûne.

Peu importe la manière dont on découvre le jeûne, avec des amis, un blog, une émission de télé, un livre… jeûner n’implique qu’une seule et unique personne, vous-même. Personne d’autre.

Jeûner dans le sens strict du terme n’implique aucune dimension sectaire, mais plutôt une ouverture d’esprit sur les méthodes naturelles d’amélioration du bien-être. Il n’y a nul besoin d’un gourou ou d’un maître en thérapie mystérieuse pour priver volontairement, et temporairement, son corps d’aliment.

Pour réaliser un jeûne, il faut simplement des conseils, un peu de renseignements piochés ici et là, et une dose de volonté pour commencer l’expérience (même 16h !)

6. Ah tu es devenu musulman ?


Cette fois-ci ce n’est plus une question de secte mais de religion.

Malheureusement, les amalgames entre religion et jeûne vont bon train, surtout avec la religion musulmane qui impose le Ramadan à ces adeptes.

Le Ramadan, en ultra-résumé, ce serait l’équivalent d’un jeûne intermittent d’environ 12h, sec (sans boire), et bien sûr sans manger.

Autrement dit, le Ramadan ne correspond même pas au minimum horaire qu’il est souhaitable de faire pour bénéficier des avantages d’un jeûne intermittent, qui est de 16h.

Le Ramadan est un jeûne sec, sans aucune boisson, ce qui est une forme tout à fait réalisable, mais que je ne conseille pas personnellement pour des raisons évidents de santé (déshydratation).

Le jeûne, intermittent ou non, n’est aucunement inféodé à une religion, et il est encore moins la seule propriété de l’Islam.

N’importe qui est susceptible de jeûner, et pour n’importe quelles raisons aussi.

7. Jeûner, c’est pour les bobos en mal de nouveauté !


Celle-là, elle est bonne, c’est du lourd de classe mondiale.

Cette attaque critique la partie de la population mondiale, surement celle de l’occident, qui est plutôt aisée, sans être soumise à la sous-nutrition, et qui décide tout de même de jeûner de temps en temps.

Cette méthode gratuite n’est-elle suivie que par des bobos en mal de nouveauté ? Surement pas ! Et quand bien même cela serait vrai, en quoi ce serait une mauvaise chose ? C’est totalement le contraire.

Dans l’occident, nous avons la chance de vivre dans une société confortable où la nourriture est omniprésente, facilement accessible. Faire le choix de se priver de nourriture relève alors d’une décision personnelle et respectable.

Jeûner peut être le point de départ d’une remise en question de notre système de prise alimentaire : on mange trop, trop mal, et le pire, on gaspille.

En bref, jeûner devient de plus en plus populaire, avec tous les inconvénients qui vont avec : les dérives et les attaques, souvent gratuites et infondées.

Si l’idée de jeûner vous intéresse, lisez alors les nombreux articles, expériences et témoignages sur le blog. Mais n’hésitez pas à voir ailleurs aussi !